Photos Cyrille Bruneau
La pièce « Le Bracelet » a captivé le public du Zénith de Toulon, explorant avec finesse des thèmes universels tels que le pardon, la rédemption et la complexité des relations familiales. Cette comédie dramatique offre une soirée riche en émotions et en réflexions profondes, où la vérité sur le passé d'André se dévoile progressivement.
Distribution :
Yvan Le Bolloc'h : André
Isabelle Mergault : Odette
Virginie Pradal : la belle-mère
Lionel Laget : Gildas (l’homme à tout faire)
Ninon Moreau : la fille d’André et Odette
Mise en Scène : Serge Postigo
Un retour douloureux et complexe, entravé par le secret et une injustice passée
L'intrigue se concentre sur le retour d'André, brillamment incarné par Yvan Le Bolloc'h, après 18 ans d'incarcération pour un braquage qui a mal tourné. Lié à un bracelet électronique, symbole de sa liberté conditionnelle, sa réintégration au foyer est loin d'être aisée. Il doit affronter une famille bouleversée et les souvenirs fragmentés d'un passé douloureux, notamment la mort du garde du corps lors du braquage. La pièce dépeint avec sensibilité les défis de cette cohabitation et la difficulté de renouer des liens, tant pour André que pour ses proches. La tromperie d'Odette, sa femme, qui a fait croire à leur fille et à l'entourage qu'André était dans le coma, et non en prison, complexifie considérablement son retour.
Pourtant, la vérité se révèle plus sombre encore : André a été injustement incarcéré. Alors qu'il portait le poids de la mort du garde du corps, persuadé que le coup était parti accidentellement, son complice de l'époque, révèle sa machination. Gildas, perfide et calculateur, informé du retour d'André, avait également assassiné l'ancien employé de la maison pour prendre sa place et tenter de récupérer les diamants du braquage, jamais retrouvés. Son plan machiavélique se dévoile, soulignant sa nature manipulatrice et la menace qu'il représente. Cette révélation brutale et inattendue ajoute une dimension dramatique poignante, mais apporte aussi un soulagement inespéré. Pour Odette, c'est la fin d'un poids terrible : son mari n'est pas un assassin. Pour André, c'est une libération : il n'a jamais tué personne. Le souvenir d'avoir tiré sur le garde du corps, qui le hantait, se transforme en un fardeau moins lourd, celui de l'injustice et de la tromperie, rendant la reconstruction des liens familiaux toujours délicate, mais désormais teintée d'espoir, et la quête de vérité absolument essentielle pour qu'André puisse enfin se libérer de ce passé et construire un avenir.
Un équilibre subtil entre rire et émotion, porté par des interprétations justes
La force de la pièce réside dans sa capacité à alterner entre moments de légèreté et séquences poignantes. Les dialogues percutants, signés par Isabelle Mergault, et les interprétations convaincantes des acteurs captivent le spectateur. Les échanges vifs et souvent sarcastiques, les maladresses d'André et le comportement excentrique des autres personnages apportent une touche de folie et de surprise. L'alchimie palpable entre les comédiens contribue à rendre les dynamiques familiales crédibles et touchantes, faisant de cette pièce une expérience théâtrale mémorable.
Exploration profonde des blessures du passé et révélation d'une injustice cruelle
Sous une apparente légèreté, la pièce explore en profondeur les blessures du passé et révèle une injustice cruelle. Elle utilise l'humour pour aborder des sujets délicats comme la séparation, la perte et la culpabilité, mais aussi la quête de vérité et la réparation d'une erreur judiciaire. Les échanges animés et les situations cocasses dissimulent des non-dits et des rancœurs tenaces, ainsi que le lourd fardeau de l'innocence bafouée. Le secret bien gardé d'Odette et la révélation qu'André était innocent, victime de la manipulation de son complice, soulignent la complexité de l'histoire et les fardeaux supportés par les personnages. L'humour sert de soupape, permettant d'aborder des thèmes difficiles avec une légèreté apparente, ce qui rend les moments dramatiques, notamment la découverte de l'injustice, encore plus poignants.
Le plaisir de retrouver Yvan Le Bolloc'h, révélant une nouvelle facette de son talent
Revoir Yvan Le Bolloc'h sur scène a été un véritable plaisir, rappelant à beaucoup son rôle emblématique dans "Caméra Café". Son interprétation complexe et nuancée d'André révèle une nouvelle facette de son talent.
Une expérience théâtrale marquante qui stimule la pensée et émeut
« Le Bracelet » est bien plus qu'une simple pièce de théâtre. C'est une expérience marquante qui stimule la pensée sur la complexité des relations humaines, la capacité de pardonner, les conséquences des secrets, la possibilité de reconstruire après des épreuves, et l'importance cruciale de la justice. Utilisant les codes du théâtre de boulevard pour explorer des thèmes universels, elle se révèle accessible et profondément humaine. Cette histoire touchante et divertissante est portée par le talent d'Yvan Le Bolloc'h, la performance remarquable d'Isabelle Mergault, qui signe également une pièce captivante, et les interprétations de Virginie Pradal, Lionel Laget et Ninon Moreau, qui contribuent à la richesse et à la réussite de cette production.
Leïla Metina Bouchour
leila.metina@gmail.com
Photos : Cyrille Bruneau
Distribution :
Yvan Le Bolloc'h : André
Isabelle Mergault : Odette
Virginie Pradal : la belle-mère
Lionel Laget : Gildas (l’homme à tout faire)
Ninon Moreau : la fille d’André et Odette
Mise en Scène : Serge Postigo
Un retour douloureux et complexe, entravé par le secret et une injustice passée
L'intrigue se concentre sur le retour d'André, brillamment incarné par Yvan Le Bolloc'h, après 18 ans d'incarcération pour un braquage qui a mal tourné. Lié à un bracelet électronique, symbole de sa liberté conditionnelle, sa réintégration au foyer est loin d'être aisée. Il doit affronter une famille bouleversée et les souvenirs fragmentés d'un passé douloureux, notamment la mort du garde du corps lors du braquage. La pièce dépeint avec sensibilité les défis de cette cohabitation et la difficulté de renouer des liens, tant pour André que pour ses proches. La tromperie d'Odette, sa femme, qui a fait croire à leur fille et à l'entourage qu'André était dans le coma, et non en prison, complexifie considérablement son retour.
Pourtant, la vérité se révèle plus sombre encore : André a été injustement incarcéré. Alors qu'il portait le poids de la mort du garde du corps, persuadé que le coup était parti accidentellement, son complice de l'époque, révèle sa machination. Gildas, perfide et calculateur, informé du retour d'André, avait également assassiné l'ancien employé de la maison pour prendre sa place et tenter de récupérer les diamants du braquage, jamais retrouvés. Son plan machiavélique se dévoile, soulignant sa nature manipulatrice et la menace qu'il représente. Cette révélation brutale et inattendue ajoute une dimension dramatique poignante, mais apporte aussi un soulagement inespéré. Pour Odette, c'est la fin d'un poids terrible : son mari n'est pas un assassin. Pour André, c'est une libération : il n'a jamais tué personne. Le souvenir d'avoir tiré sur le garde du corps, qui le hantait, se transforme en un fardeau moins lourd, celui de l'injustice et de la tromperie, rendant la reconstruction des liens familiaux toujours délicate, mais désormais teintée d'espoir, et la quête de vérité absolument essentielle pour qu'André puisse enfin se libérer de ce passé et construire un avenir.
Un équilibre subtil entre rire et émotion, porté par des interprétations justes
La force de la pièce réside dans sa capacité à alterner entre moments de légèreté et séquences poignantes. Les dialogues percutants, signés par Isabelle Mergault, et les interprétations convaincantes des acteurs captivent le spectateur. Les échanges vifs et souvent sarcastiques, les maladresses d'André et le comportement excentrique des autres personnages apportent une touche de folie et de surprise. L'alchimie palpable entre les comédiens contribue à rendre les dynamiques familiales crédibles et touchantes, faisant de cette pièce une expérience théâtrale mémorable.
Exploration profonde des blessures du passé et révélation d'une injustice cruelle
Sous une apparente légèreté, la pièce explore en profondeur les blessures du passé et révèle une injustice cruelle. Elle utilise l'humour pour aborder des sujets délicats comme la séparation, la perte et la culpabilité, mais aussi la quête de vérité et la réparation d'une erreur judiciaire. Les échanges animés et les situations cocasses dissimulent des non-dits et des rancœurs tenaces, ainsi que le lourd fardeau de l'innocence bafouée. Le secret bien gardé d'Odette et la révélation qu'André était innocent, victime de la manipulation de son complice, soulignent la complexité de l'histoire et les fardeaux supportés par les personnages. L'humour sert de soupape, permettant d'aborder des thèmes difficiles avec une légèreté apparente, ce qui rend les moments dramatiques, notamment la découverte de l'injustice, encore plus poignants.
Le plaisir de retrouver Yvan Le Bolloc'h, révélant une nouvelle facette de son talent
Revoir Yvan Le Bolloc'h sur scène a été un véritable plaisir, rappelant à beaucoup son rôle emblématique dans "Caméra Café". Son interprétation complexe et nuancée d'André révèle une nouvelle facette de son talent.
Une expérience théâtrale marquante qui stimule la pensée et émeut
« Le Bracelet » est bien plus qu'une simple pièce de théâtre. C'est une expérience marquante qui stimule la pensée sur la complexité des relations humaines, la capacité de pardonner, les conséquences des secrets, la possibilité de reconstruire après des épreuves, et l'importance cruciale de la justice. Utilisant les codes du théâtre de boulevard pour explorer des thèmes universels, elle se révèle accessible et profondément humaine. Cette histoire touchante et divertissante est portée par le talent d'Yvan Le Bolloc'h, la performance remarquable d'Isabelle Mergault, qui signe également une pièce captivante, et les interprétations de Virginie Pradal, Lionel Laget et Ninon Moreau, qui contribuent à la richesse et à la réussite de cette production.
Leïla Metina Bouchour
leila.metina@gmail.com
Photos : Cyrille Bruneau